Jeudi 29 septembre, nous étions 24 personnes, Amapiens et producteurs, à écouter Olivier Gorichon lors de sa conférence gesticulée Le Progrès s'est mis à table.
  Olivier a commencé par expliquer en quoi consistait une conférence gesticulée : une conférence qui s’appuie sur un témoignage et une expérience personnelle.
  Premières années au Maroc, arrivée en Bretagne où il a découvert l’ostracisme (sa mère étant allemande, “une boche”), Cowboys et Indiens, conquête spatiale, éducation alimentaire (finir son assiette, peur de manquer, stockage de réserves…), remembrement, inondations, agriculture intensive, absence de politique de santé publique (pesticides, obésité)… autant de sujets abordés pour interroger le progrès, notamment en rapport avec l’alimentation. Le progrès a souvent été considéré comme une bonne chose, comme une amélioration des conditions de travail des paysans. Paysans qui sont nommés agriculteurs puis exploitants agricoles… Les mots sont importants…
  Au final, une heure et demie de transmission, non d’un savoir vertical comme lors d’une conférence classique mais de réflexions sur notre rapport à l’alimentation et les moyens de lutter pour nous réapproprier notre nourriture. Car en effet, comme Olivier l’a rappelé au début de la conférence “je ne vois mon médecin que tous les 2 ou 3 ans, j’ai vu un avocat une fois, je n’ai jamais vu d’architecte. En revanche, je mange 3 fois par jour donc 3 fois par jour j’ai besoin des gens qui produisent de la nourriture”.